La philosophie avec Patrick Sorrel
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Bonheur et Désir

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Bonheur et Désir Empty Bonheur et Désir

Message par Gabrielle Mollier TS4 Ven 5 Jan - 15:04

Le Bonheur et le Désir
Introduction :

Définition du Bonheur :
Le bonheur est un sentiment alors que la joie est une émotion. Les deux sont très liés et s’influencent mais une émotion va être brève, incontrôlée, irréfléchie, plutôt sensitive c’est à dire dans les sensations, le ressenti d’un moment. Il est possible de passer d’une émotion à l’autre très rapidement contrairement au sentiment qui va plus être dans la durée. Un sentiment c’est une interprétation, une réflexion sur soi. Comme une sorte de moyenne de ses émotions qui va rester la même pendant quelques semaines à quelques mois.
Par exemple, on peut savoir si quelqu’un est joyeux en regardant s’il sourit, s’il rit alors qu’on ne pourra savoir s’il est heureux qu’en lui posant la question. Car le bonheur est dépendant de soi.
Le bonheur est un sentiment relatif à autrui, aux relations bonnes ou mauvaises qu’on a, et à son propre niveau de bonheur, c’est à dire ses exigences. Parmi ces exigences, il y a la satisfaction de ses désirs et de ses besoins.

Définition du désir et du besoin :
Un besoin est ce qui est nécessaire à son équilibre. On distingue les besoins naturels, du corps, comme manger, dormir, les besoins artificiels créés par des comportements, des habitudes comme la cigarette. Puis il y a les besoins virtuels, imaginaires, de l’esprit, qui ne sont pas nécessaire à la survie mais qui permettent un bon équilibre psychologique.
Un désir va être l’expression consciente du besoin, mais peut aussi être à son origine. Par exemple le désir de manger peut faire augmenter le besoin alors que ce n’est pas nécessaire à sa survie.

I. Faut-il satisfaire tous ces désirs ? L’épicurisme
Etude du texte Lettre à Ménécée, Epicure
Pour être heureux, on dit souvent qu’il faut être un bon vivant, beaucoup consommer mais ce n’est pas l’idée d’Epicure. Cela correspondrait plus à l’hédonisme.
L’hédonisme c’est une philosophie qui prône une vie chargée de sensations positives et plaisantes. C’est une recherche de plaisir dans la prise de risque, l’insécurité, la folie, la tentation.
D’après Epicure, le plaisir se situe dans l’absence de souffrance. Mais on peut se demander pourquoi Epicure situe le plaisir dans l’absence de souffrance alors que ce serait une excitation positive ?
Comme le désir tant qu’il n’est pas satisfait engendre une frustration, quand on satisfait un désir, la frustration fait place au soulagement et c’est la que se trouve le plaisir. Donc l’absence de douleur mène au plaisir seulement s’il y a eu de la douleur avant sur le principe du soulagement qui vient après la frustration.
De plus dans l’épicurisme, tous plaisirs excessifs n’amènent pas au bonheur. Ils peuvent engendrer de la douleur que ce soit au niveau de l’hygiène, c’est à dire un retour négatif du corps, soit par l’habituation car il en faut toujours plus pour satisfaire ses désirs, ne plus être frustré, l’état d’équilibre est plus dur à atteindre. Réciproquement plus on s’habitue à être frustré, plus on est soulagé facilement.
L’épicurisme est une philosophie dans la modération, la prudence, la tempérance, la sobriété.

II. Le bonheur de travailler et d’agir : l’arétaïsme
Etude du texte d’Alain
Alain différencie l’activité (désirs actifs) de la passivité (désirs passifs). La passivité est dans les sensations qui peuvent être plaisante ou déplaisante, c’est reposant, divertissant, ça ne demande pas d’efforts. Contrairement à l’activité qui est dans la perception et l’attention portée à une chose, c’est fatiguant, il faut fournir des efforts mais on peut progresser, apprendre et il y a le plaisir de la réussite.
Le bonheur se trouve dans l’apprentissage (l’activité), la progression et l’augmentation de ses puissances, ses capacités. Apprendre c’est jouer, tester, éprouver, se fixer des épreuves des défis. Le gain du jeu est le moyen pour jouer, par exemple, si on donne à quelqu’un le gain sans avoir le jeu, la personne sera déçue et si on lui permet de jouer mais sans espoir d’obtention du gain, la personne sera déçue aussi. Ainsi la personne ne cherche pas le gain seul mais elle cherche le jeu avec pour moyen l’espoir de l’obtention du gain.
Qu’est-ce que l’augmentation de ses puissances ?
Les puissances sont le potentiel d’une personne mais qu’elle ignore et qui deviennent des actes quand la personne les connaît. L’actualisation de puissances c’est la progression, donc si on augmente ses actions, on progresse et on est plus heureux. Et ainsi de suite, plus on est puissant, plus on peut travailler (chercher à s’améliorer), plus on gagne en puissance. Donc si toute sa vie, on cherche continuellement à s’améliorer sans croire qu’on a acquis toutes les connaissances mais en restant humble et en continuant à apprendre, on pourra être heureux d’après Alain.

III. Le bonheur dépend-il de moi ou des circonstances extérieurs ? Analyse du stoïcisme
Pb : Peut-on rester (ou devenir) heureux quelques soient les circonstances ?
Ce qui dépend que de moi, ce sont les choses qui se passent dans ma conscience, ce que je pense être. Il est possible de changer sa manière de se positionner par rapport à ce qui se passe dans ma conscience.
Ce qui ne dépend pas que de moi ce sont les choses qui dépendent du monde extérieur (des autres, des événements, de mon passé) mais il est possible de changer le positionnement que j’adopte par rapport à ce qui m’arrive.
Le positionnement qu’il faut avoir sur ses désirs ce n’est pas de les rejeter car se serait souffrir mais accepter de ne pas les satisfaire et ainsi on peut être heureux.
Le stoïcisme d’après Epictète, c’est accepter ce qui nous arrive, s’abandonner (accepter ce qui est) à ce qui vient, écouter ce qui vient à nous et pour cela, changer son positionnement.
Pour Descartes, une action est plus efficace quand il n’y a pas d’espoir, abandonner ce qui ne dépend pas de nous. Car si je désir le but, je place mon énergie dans le but et non pas dans l’action donc j’ai moins d’énergie pour réussir mon action. Il ne faut pas rendre son action dépendante de sa réussite.
Par exemple, si je fais partie d’une association pour l’environnement dans l’espoir de changer toutes les mentalités, en voyant que ça ne marche pas, je vais être déçu, arrêter et mon action n’aura eu aucune réussite. Alors que si je fais partie de cette association car cela me tient à cœur et que peu importe l’avis des autres je veux le faire, mon action sera réussie.
« Il faut avoir le pessimisme dans l’intelligence et l’optimisme dans la volonté » Antonio Gramsi (ou dit autrement : ça sert à rien mais je vais le faire quand même)

Conclusion :
Pour être heureux, d’après l’épicurisme, il faut gérer ses besoins et ses désirs, savoir être frustré pour mieux profiter ensuite. D’après l’arétaïsme on est heureux en prenant du plaisir dans le travail et la progression. Et pour le stoïcisme, il faut faire sans espoir de réussite.

Gabrielle Mollier TS4

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Date d'inscription : 10/10/2017

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