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Le bonheur

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Le bonheur      Empty Le bonheur

Message par Admin Mer 30 Déc - 8:56

A vous de jouer Smile

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Le bonheur      Empty Re: Le bonheur

Message par Mai-Linh Dobremez TS3 Sam 5 Mar - 13:39

Cours extrait de mon manuel de révisions pour le bac, pour compléter ce qu'on a déjà vu.

Le bonheur (du latin bonum, "bon", et augurium, "chance") désigne un état de satisfaction complète et durable. On peut croire que le bonheur serait une manière, pour l'homme, de voir ses désirs accomplis et qu'il se confondrait ainsi avec le plaisir. Pourtant, l'homme semble à la recherche d'un bien plus exigeant et plus profond que le simple plaisir. Comment alors concevoir le bonheur pour que l'homme puisse espérer l'atteindre ? Et est-il à ce point le but de l'existence ?

Auteurs :
- Platon, "Calliclès : le bonheur comme somme de plaisirs"
- Epicure, "le bonheur comme ataraxie"
- Descartes, "la grande âme"
- Kant, "le bonheur comme 'idéal de l'imagination' "

1. BONHEUR ET PLAISIR

A. Le bonheur comme somme de plaisirs

Une première conception du bonheur revient à le confondre avec le plaisir, sous sa forme la plus extrême, à savoir la jouissance. Telle est la conception du personnage de Platon, Calliclès, pour qui le bonheur consiste à satisfaire tous ses désirs sans aucune restriction. Ici, le bonheur se mesure à la quantité de plaisir obtenue par la satisfaction de désirs.

Un des moyens de parvenir à un tel bonheur est, selon Calliclès, l'intempérance, càd l'absence de mesure et de raison. Le modèle de l'homme heureux est le tyran, parce qu'il est le plus à même de faire ce que lui commande sa nature, en étant placé au-dessus des lois et en soumettant tous les autres homes à ses désirs.

B. Le bonheur comme absence de troubles

Toutefois, comme le montre Épicure, certains désirs et certains plaisirs ne mènent pas au bonheur, parce qu'ils sont sources de trouble. Il faut donc savoir mieux "écouter" ce que nous demande la nature. Seul le plaisir d'être sans trouble (ataraxie) et exempt de douleur (aponie) doit donc être recherché, et tel est le vrai bonheur, lequel passe par le connaissance et la raison. Seule la pratique philosophique nous apprend à nous délivrer de tout ce qui nous trouble et à classifier nos désirs pour ne satisfaire que les désirs naturels et nécessaires.

Epictète, Manuel a écrit:Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses mais les opinions qu'ils en ont.

2. BONHEUR ET SATISFACTION MORALE

A. Bonheur et connaissance

On peut, toutefois, suggérer avec Descartes que le "souverain bien" (bien suprême recherché par les hommes) peut passer par une certaine forme de déplaisir, lorsqu'il prend l'apparence de la vérité. En ce sens, l'homme a l'esprit plus satisfait lorsqu'il connaît la vérité, même si celle-ci le rend triste. Le bonheur, ici, consiste en "l'exercice de la vertu", càd à faire l'effort de connaître la juste valeur des choses et de soi-même, même si cette connaissance s'accompagne de désillusion.

B. La grande âme

Descartes montre, en ce sens, que les "grandes âmes" se mesurent à leur capacité de supporter les chagrins et les épreuves ainsi qu'à leur altruisme. C'et dans l'effort ainsi fait sur soi-même et envers les autres que se trouvent à la fois la vertu et le bonheur. L'âme basse, au contraire, se laisse conduire par ses passions, et son bonheur n'est que fragile et incertain.

Mot-clé :
La générosité désigne, chez Descartes, le contraire de la vanité : l'homme généreux est celui qui s'estime et estime les choses à leur juste valeur, à la différence du vaniteux qui se surestime et accorde de l'importance à des biens illusoires.

3. LA DIGNITÉ D'ÊTRE HEUREUX

A. Incertitude du bonheur

Pour autant, la vertu semble réduire le bonheur à un bien "négatif" (se montrer indifférent au malheur, éprouver sa force face aux coups du sort). Le bonheur en lui-même, en tant que plénitude, semble inaccessible et sans cesse menacé. Pour Kant, le bonheur est un "idéal de l'imagination", càd qq chose dont le contenu ne peut être établi précisément ni objectivement.

B. L'obéissance à la loi morale nous rend digne du bonheur

A l'inverse, selon Kant, il existe en nous une loi morale qui nous prescrit, en toute certitude, ce que nous devons faire. Si nous ne savons pas exactement ce qui nous rend heureux, nous savons ce qui est bien et juste. En agissant selon la loi morale, nous ne nous rendons pas heureux mais nous avons au moins l'assurance de mériter de l'être (de par nos bonnes actions).

Ce sentiment d'être "dignes du bonheur" est d'ailleurs, selon Kant, ce qui nous permet de nourrir l'espoir légitime qu'il peut y avoir une "vie après la mort", où nous serons récompensés dans une juste proportion de notre moralité. C'est ce qui suppose aussi l'existence d'un Dieu, "auteur intelligent du monde". La présence de la conscience morale en nous, qui nous à sacrifier notre bonheur immédiat au nom de notre devoir, aurait sinon qq chose de tragique, voire d'absurde.

Mai-Linh Dobremez TS3

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