Résumé du cours sur la liberté

1) Qui de la raison ou de la volonté nous rend réellement libres ?
Rappel : Paradoxe socratique « Nul n’est méchant volontairement. » La raison conduit directement à l’action. Mauvaise action causée par une ignorance de ce qu’est le bien.

Libre arbitre : pouvoir absolu de choisir indépendamment de la raison.

Texte : Saint Augustin, « Le péché de l’esprit : le vol des poires » in Les confessions :
Les actions interdites et autorisées sont connues universellement par les hommes. La volonté étant indépendante elle peut choisir d’aller contre la raison, de décider ou de la suivre. Le libre arbitre serait donc le maitre de nos actions.

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Question : Est-ce que notre liberté se prouve lorsque nous choisissons le mal ?    En effet, c’est bien dans le mal qu’apparait le libre arbitre. Cependant, choisir ne procure aucun mérite. Il faudrait vouloir librement le bien. L’être humain doit limiter sa volonté aux bonnes actions.

Autre idée : Le libre arbitre est une notion inventée dans un cadre théologique mais elle peut être utilisée philosophiquement pour décrire ce pouvoir que nous avons toujours de décider de nos actes quoi qu’en dise notre raison. Cependant il est problématique d’imaginer que la volonté puisse créer quelque chose à partir de rien.

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2) Critique de la notion de libre arbitre
Texte : Spinoza, « Lettre LVIII, à Schuller »
Sa définition de « libre » : chose qui est et agit par seule nécessité de sa nature
  « contrainte » : chose qui est et agit causée par une force extérieure

L’affirmation du libre arbitre n’est pas l’affirmation de sa liberté mais l’aveu de son ignorance. Celui qui se proclame libre en ignorant les contraintes qui pèsent sur lui se condamne à vivre de manière ignorante.

Contrainte → nature → action

On peut expliquer des actions par des relations de cause à effet sans utiliser le libre arbitre. Donc le libre arbitre n’est qu’une illusion, nos désirs ne sont jamais crées par une libre décision de notre part mais par des causes que nous ignorons la plupart du temps. Il ne s’agit pas de chercher comment ne plus avoir de causes à nos actions pour être libre mais de faire en sorte que ces causes ne soient plus des contraintes.