Cours depuis le 14 janvier (La technique et le travail; I. Le progressisme technique)
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Cours depuis le 14 janvier (La technique et le travail; I. Le progressisme technique)
LA TECHNIQUE ET LE TRAVAIL : Libération ou aliénation ?
La liberté ?
Doxa : liberté --> absences de contraintes (=forces extérieures qui me poussent à faire ce que je ne voudrais pas ou m’empêchent de faire ce que je veux).
Liberté= je peux faire ce que je veux Autonomie ≠ hétéronomie
Contraintes : une loi/ règle que je n’ai pas accepté.
Absence de contrainte ? absurde. Le monde est structuré par des lois qui peuvent m’apparaitre contraignantes
c’est moi qui définit une loi comme une contraignante, lorsque je la refuse
Liberté
Je PEUX faire ce que je VEUX = assimilation, adaptation de ma capacité à ma volonté (appropriation)
Je VEUX faire ce que je PEUX= accommodation, adaptation de ma volonté à ma capacité (acceptation) (stoïcisme)
• Dois-je m’accommoder aux lois de la nature ou faire en sorte d’en devenir le maître ?
Dans notre conception occidentale (moderne), le travail et la technique sont liés à l’assimilation
Trans humanisme : empêcher la mort/ conviction qu’on peut échapper à la mort (greffe d’organes…)
Ex : la direction actuelle de la médecine est liée à la prolongation de la vie, c’est-à-dire à la lutte contre la mort. Certains courant de pensées (Trans humanisme) vont même jusqu’à affirmer que l’Homme sera pleinement libre quand il sera affranchi de la mort (remplacement d’organe, téléchargement conscience).
I. le progressisme technique : se libérer des contraintes naturelles
QS quelle est la ≠ entre l’instinct animal et l’intelligence humaine ? (nature vs culture)
Texte de Bergson, l’évolution créatrice
Homosapiens « l’homme connaissant » ( celui qui sait) = intelligence théorique
Homofaber « l’homme fabriquant » ( celui qui fait) = intelligence pratique
Faculté innée d’utiliser et même de construire des outils organiques
Une technique = faculté d’utiliser et/ ou de construire des outils dans un but précis.
Niveau instinctif ; innée et finie (peut pas améliorer)
Niveau intelligent ; pas innée donc acquise et pas finie (améliorable), mais indéfinie ou infinie ?
(3e paragraphe texte)
L2, outil présent dans le corps
L2-3, l’outil s’auto régénère
L3-4, grande complexité de fabrication mais très simple à utiliser
Parfait (dans le sens achevé)
[perfection : soit Dieu (on ne peut pas imaginer mieux) ; soit achevé (adapté à sa fonction)]
Inconvénients
L6, outil invariable (sauf si l’espèce évolue= si les modifications génétique correspondent aux changements environnementaux (Darwin, évolution))
L 10-11, Besoin d’une technique de fabrication
Besoin d’une technique d’utilisation
Mais + ma TF est performante, - j’ai besoin de TU.
Imparfait
Avantages
L11, l’outil s’adapte à toute nouvelle situation
L’outil devient un environnement à part entière
Il dispense l’Homme d’avoir à s’adapter
perfectibilité indéfinie
EVOLUTION :
NATURELLE --> accommodation -->l’espèce doit s’adapter à l’environnement --> dépendance
CULTURELLE (= progrès) --> assimilation -->l’espèce adapte son environnement -->liberté !
L’outil intelligent est certes moins utile dans un besoin pressant car pas le temps de le fabriquer MAIS il permet d’ANTICIPER les besoins.
Idéal progressiste= le rendre plus grand, qu’il n’y ait plus de contraintes naturels
Le progressisme affirme que tout progrès technique (quel que soient les besoins qu’il engendre ou les problème qu’il créé) est bénéfique à l’humanité car il contribue à la grande entreprise de la libération de l’Homme par rapport à la nature
« L’Homme n’est plus dépendant de son environnement, il s’est rendu comme maître et possesseur de la nature » (Descartes, Discours de la méthode VI)
LE TRAVAIL
Texte de Marx, Manuscrits de 1844
TRAVAIL
1. Conception/ imagination/ conscience idées, intelligence
2. Réalisation/ fabrication/ opération matière
3. Résultat= produit fini (ouvrage/œuvre)
D’après Marx, et d’après cette définition là du travail, appartient exclusivement à l’Homme à cause de la 1ere étape.
Travailler, c’est concevoir un projet, un plan (dans sa tête/ conscience) qui contient à la fois la finalité de notre action et les moyens pour y arriver (cf. 2)
Pour Marx, l’animal ne travaille pas, vu qu’il n’a pas conçu au préalable le produit, il ne le réalise pas et donc n’est pas le créateur.
Dans la 2e partie du texte : Efforts en +
Le travail (def n°2) = effort mis en place, de la volonté pour atteindre un but. ≠ détente
Conséquences (d’après Marx tjrs) : si le travail se définit par l’effort que l’on fait lors de la conception et de la réalisation, alors on ne peut pas dire que l’animal travail puisqu’il ne fournit pas cet effort conscient. Même chez l’Homme, tout ce qui est effectué naturellement (battements de cœur) n’est donc pas le fruit d’un travail : le travail consiste à faire l’effort nécessaire pour produire quelque chose qui n’est pas naturel.
La liberté ?
Doxa : liberté --> absences de contraintes (=forces extérieures qui me poussent à faire ce que je ne voudrais pas ou m’empêchent de faire ce que je veux).
Liberté= je peux faire ce que je veux Autonomie ≠ hétéronomie
Contraintes : une loi/ règle que je n’ai pas accepté.
Absence de contrainte ? absurde. Le monde est structuré par des lois qui peuvent m’apparaitre contraignantes
c’est moi qui définit une loi comme une contraignante, lorsque je la refuse
Liberté
Je PEUX faire ce que je VEUX = assimilation, adaptation de ma capacité à ma volonté (appropriation)
Je VEUX faire ce que je PEUX= accommodation, adaptation de ma volonté à ma capacité (acceptation) (stoïcisme)
• Dois-je m’accommoder aux lois de la nature ou faire en sorte d’en devenir le maître ?
Dans notre conception occidentale (moderne), le travail et la technique sont liés à l’assimilation
Trans humanisme : empêcher la mort/ conviction qu’on peut échapper à la mort (greffe d’organes…)
Ex : la direction actuelle de la médecine est liée à la prolongation de la vie, c’est-à-dire à la lutte contre la mort. Certains courant de pensées (Trans humanisme) vont même jusqu’à affirmer que l’Homme sera pleinement libre quand il sera affranchi de la mort (remplacement d’organe, téléchargement conscience).
I. le progressisme technique : se libérer des contraintes naturelles
QS quelle est la ≠ entre l’instinct animal et l’intelligence humaine ? (nature vs culture)
Texte de Bergson, l’évolution créatrice
Homosapiens « l’homme connaissant » ( celui qui sait) = intelligence théorique
Homofaber « l’homme fabriquant » ( celui qui fait) = intelligence pratique
Progrès technique
Instinct (nature, insecte)
Faculté innée d’utiliser et même de construire des outils organiques
Intelligence (culture, humain)
Capacité naturelle à fabriquer des outils à faire des outils et à les améliorer (progrès technique)Une technique = faculté d’utiliser et/ ou de construire des outils dans un but précis.
Niveau instinctif ; innée et finie (peut pas améliorer)
Niveau intelligent ; pas innée donc acquise et pas finie (améliorable), mais indéfinie ou infinie ?
(3e paragraphe texte)
TECHNIQUE INSTINCTIVE
AvantagesL2, outil présent dans le corps
L2-3, l’outil s’auto régénère
L3-4, grande complexité de fabrication mais très simple à utiliser
Parfait (dans le sens achevé)
[perfection : soit Dieu (on ne peut pas imaginer mieux) ; soit achevé (adapté à sa fonction)]
Inconvénients
L6, outil invariable (sauf si l’espèce évolue= si les modifications génétique correspondent aux changements environnementaux (Darwin, évolution))
TECHNIQUE INTELLIGENTE
InconvénientsL 10-11, Besoin d’une technique de fabrication
Besoin d’une technique d’utilisation
Mais + ma TF est performante, - j’ai besoin de TU.
Imparfait
Avantages
L11, l’outil s’adapte à toute nouvelle situation
L’outil devient un environnement à part entière
Il dispense l’Homme d’avoir à s’adapter
perfectibilité indéfinie
EVOLUTION :
NATURELLE --> accommodation -->l’espèce doit s’adapter à l’environnement --> dépendance
CULTURELLE (= progrès) --> assimilation -->l’espèce adapte son environnement -->liberté !
L’outil intelligent est certes moins utile dans un besoin pressant car pas le temps de le fabriquer MAIS il permet d’ANTICIPER les besoins.
Idéal progressiste= le rendre plus grand, qu’il n’y ait plus de contraintes naturels
Le progressisme affirme que tout progrès technique (quel que soient les besoins qu’il engendre ou les problème qu’il créé) est bénéfique à l’humanité car il contribue à la grande entreprise de la libération de l’Homme par rapport à la nature
« L’Homme n’est plus dépendant de son environnement, il s’est rendu comme maître et possesseur de la nature » (Descartes, Discours de la méthode VI)
LE TRAVAIL
Texte de Marx, Manuscrits de 1844
TRAVAIL
1. Conception/ imagination/ conscience idées, intelligence
2. Réalisation/ fabrication/ opération matière
3. Résultat= produit fini (ouvrage/œuvre)
D’après Marx, et d’après cette définition là du travail, appartient exclusivement à l’Homme à cause de la 1ere étape.
Travailler, c’est concevoir un projet, un plan (dans sa tête/ conscience) qui contient à la fois la finalité de notre action et les moyens pour y arriver (cf. 2)
Pour Marx, l’animal ne travaille pas, vu qu’il n’a pas conçu au préalable le produit, il ne le réalise pas et donc n’est pas le créateur.
Dans la 2e partie du texte : Efforts en +
Le travail (def n°2) = effort mis en place, de la volonté pour atteindre un but. ≠ détente
Conséquences (d’après Marx tjrs) : si le travail se définit par l’effort que l’on fait lors de la conception et de la réalisation, alors on ne peut pas dire que l’animal travail puisqu’il ne fournit pas cet effort conscient. Même chez l’Homme, tout ce qui est effectué naturellement (battements de cœur) n’est donc pas le fruit d’un travail : le travail consiste à faire l’effort nécessaire pour produire quelque chose qui n’est pas naturel.
Carron Lucie TS3- Messages : 4
Date d'inscription : 07/01/2016
SUITE DU COURS
Toute action/oeuvre demande un certain travail qui correspond à l'ensemble des efforts nécessaires pour augment sa performance. Sans ces efforts, le résultat serait moins performant et le plaisir moins grand, mais l'effort en lui-même est souvent considéré comme pénible, à tel point qu'on pourrait ne pas vouloir le faire, càd avoir le résultat sans travailler.
Question : Si on se souvient que le but du progrès technique est de créer des outils de plus en plus performants et autonomes de telle manière que l'Homme se délivre progressivement de la contrainte du travail, n'aboutit-on pas à un paradoxe ?
III- Les critiques post-modernistes ?
-> quel danger pose le progrès technique ?
Texte d'Hannah Arendt, Prologue de La condition de l'homme moderne.
PARADOXE (de la modernité)
Ce paradoxe s'articule autour de 2 conceptions du travail dont la 1ère est la plus ancienne et la plus vivace ("Tu travailleras à la sueur de ton front". Punition et dépréciation du travail chez les grecs où travail = esclavage).
D'un autre côté, la conception moderne (XVIIIème siècle, prise du pouvoir par la bourgeoisie et "self made man" : qui s'est fait tout seul, aux USA) du travail. Le travail devient tellement essentiel à la définition de l'individu qu'il semble impossible de réussir sa vie sans travailler.
Conséquence : L'augmentation du chômage s'inscrit directement dans ce paradoxe, de moins en moins de travail mais de plus en plus de difficultés à concevoir sa vie en dehors du travail. Autrement dit, nous nous inscrivons dans une société de travailleurs sans travail.
Question : quoi d'autre que du travail ? Sur quoi travailler ?
TRAVAILLER POUR QUOI ?
Cependant, dire que le progrès technique crée une société de travailleurs sans travail c'est réduire le travail au métier, càd aux moyens employés pour survivre.
Or, travailler c'est aussi oeuvrer à améliorer l'existant, et c'est agir sur soi et sur les autres au niveau relationnel.
Question : Si nous n'avions plus à travailler pour survivre, en profiterions-nous pour oeuvrer et agir ?
/!\ Le questionnement sociologique n'est qu'une dimension du post-modernisme. Une autre dimension est écologique : quels sont les rapports que l'Homme entretient avec la nature suite au progrès technique ?
Texte d'Hans Jonas, Une éthique pour la nature.
Rapide résumé :
LIBERTÉ
Question : Si on se souvient que le but du progrès technique est de créer des outils de plus en plus performants et autonomes de telle manière que l'Homme se délivre progressivement de la contrainte du travail, n'aboutit-on pas à un paradoxe ?
III- Les critiques post-modernistes ?
-> quel danger pose le progrès technique ?
Texte d'Hannah Arendt, Prologue de La condition de l'homme moderne.
PARADOXE (de la modernité)
- travail = fardeau
liberté : se libérer de la nécessité de travailler
Dans ce cas là, progrès technique = Bien !
- travail = essentiel
ne plus travailler = ne plus rien avoir à faire = être vide
Dans ce cas là, progrès technique = Problème !
Ce paradoxe s'articule autour de 2 conceptions du travail dont la 1ère est la plus ancienne et la plus vivace ("Tu travailleras à la sueur de ton front". Punition et dépréciation du travail chez les grecs où travail = esclavage).
D'un autre côté, la conception moderne (XVIIIème siècle, prise du pouvoir par la bourgeoisie et "self made man" : qui s'est fait tout seul, aux USA) du travail. Le travail devient tellement essentiel à la définition de l'individu qu'il semble impossible de réussir sa vie sans travailler.
Conséquence : L'augmentation du chômage s'inscrit directement dans ce paradoxe, de moins en moins de travail mais de plus en plus de difficultés à concevoir sa vie en dehors du travail. Autrement dit, nous nous inscrivons dans une société de travailleurs sans travail.
Question : quoi d'autre que du travail ? Sur quoi travailler ?
TRAVAILLER POUR QUOI ?
- pour assurer ma subsistance (lutte contre le temps). -> nécessité, fardeau. Répétition.
- pour améliorer l'existant, pour produire qq chose qui agrandit l'espace du possible. Progrès.
- pour agir, travailler ses relations avec les autres, organiser les relations entre individus de manière la plus pacifique possible.
Cependant, dire que le progrès technique crée une société de travailleurs sans travail c'est réduire le travail au métier, càd aux moyens employés pour survivre.
Or, travailler c'est aussi oeuvrer à améliorer l'existant, et c'est agir sur soi et sur les autres au niveau relationnel.
Question : Si nous n'avions plus à travailler pour survivre, en profiterions-nous pour oeuvrer et agir ?
/!\ Le questionnement sociologique n'est qu'une dimension du post-modernisme. Une autre dimension est écologique : quels sont les rapports que l'Homme entretient avec la nature suite au progrès technique ?
Texte d'Hans Jonas, Une éthique pour la nature.
Rapide résumé :
LIBERTÉ
- Technique : adapter sa capacité à sa volonté (appropriation de la nature).
Travail : exercice nécessaire pour s'améliorer.
(cadre plutôt occidental)
- Critique : société, relation Homme/Nature/
- Technique : adaptation de sa volonté à sa capacité (méditation).
Travail : sur soi, introspection.
(cadre plutôt oriental)
Mai-Linh Dobremez TS3- Messages : 6
Date d'inscription : 07/01/2016
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